Nina, signataire de la charte Unanimus
Nina Cecarelli, sa nouvelle aventure Anima pour Animaux
Nina, signataire de la charte Unanimus, a eu la très désagréable surprise un matin de voir son ancien blog à moitié "saccagé"... De longs mois de travail rasés disons par l'inadvertance de l'hébergeur...
Nina nous annonce la création de son nouveau blog de protection animale, lui aussi placé sous la couleur de l'Âme et de la compassion envers ceux que nous jugeons "inférieurs"... Ils nous sont bien souvent supérieurs en cela qu'ils suivent les codes collectifs de leur âme groupe tout en étant capables d'évoluer alors que l'homme n'a plus, trop souvent, qu'un code, celui de son égoïsme et qu'il s'acharne à involuer !
http://anima.vip-blog.com/
L’animal
Quelque part, dans l’enfer d’un monde effroyable,
Quand chants et rires semblent choses incroyables,
Il est des hommes qui lapident l’innocent,
Le pur qui verse son sang pour ces inconscients ;
Pour l’avoir cent fois fêté, mais mille fois vendu,
L’homme pue le trophée de la bête pendue.
Le ciel nu qui s’étend sur l’animal qui sombre
Voile l’homme et le soleil lui paraît une ombre,
Car c’est sa vie qu’il tue quand il tue l’animal,
Dans ses noces de mort souffle un vent infernal.
Sait-on qui juge l’homme quand gît l’animal ?
Sait-on ce qu’il sera dans sa tombe hivernale ?
Pour l’animal qui naît le malheur c’est la vie,
Pour l’homme qui ne prend garde, il n’est que survie.
L’homme frappe, supplicie, oui, il est démence,
Sous la voûte effarée sa plaie est immense,
Dieu qui le voit, quand passe la brave hirondelle,
Pour l’animal qu’il éventre l’homme est criminel.
La nuit qui accroît les secrets gémissements,
Quand des têtes de chiens oscillent tristement,
Non, nul astre ne luit dans l’immensité nue,
Seul un rai de lune qui s’étire sous la nue.
L'animal qui, par l'homme gît, dans un long soupir,
Sait que ce démon châtie là où il respire ;
Il aura vu les houles de son ciel immonde,
Et l’homme s’en ira avec la peur du monde ;
L’animal qui sait la douleur qu’on lui inflige
A dans ses yeux le mal de l’homme qui afflige,
Il fait de sa petite vie de grands bonheurs,
L’homme ne sait pourquoi il vit, pourquoi il meurt.
L’animal souffre sans bruit et ne bouge pas,
Il a l'épouvante en lui, mais il ne sait pas,
Sous les jurons et les coups de fouet qui l’assomment,
Ce qui lui vaut l’affront et ce que cherche l’homme.
Que faire ? Démuni, il ne sait où aller !
Que dire ? La voix muette ne sait parler !
Il sait que l’homme qui le regarde est hideux,
Tremblant, pourtant, du courage il en a pour deux !
Et lui qui voit frémir l’ombre de son bourreau,
Quand l’homme n’a pour liberté que des barreaux,
L’animal inquiet qui à son tour le contemple,
Hagard, l’homme sans gloire n’a ni dieu ni Temple.
Nina Ceccarelli