Ils sont bien jeunes les toreros!

Publié le par Rainette2

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Début juillet, la coutume veut que la ville d’Eauze, située au Nord-Ouest du département du Gers, rassemble les adeptes de la tauromachie pour sa feria annuelle. Cette année n’a certes pas fait exception mais l’édition 2008 a été marquée par la participation de Michelito Lagravère, un jeune torero franco-mexicain âgé de seulement 11 ans.

Bien que les organisateurs se soient défendus d’avoir versé quelque rémunération que ce soit au jeune participant, l’association Alliance Anticorrida a déclaré qu’il était peu probable qu’une figure aussi renommée dans son pays, malgré son jeune âge, ait fait le déplacement gratuitement. A ce titre, l’association en appelle au Code du travail dont l’article L211.11 stipule qu’il est interdit « A toute personne de faire exécuter par des enfants de moins de 16 ans des tours de force périlleux ou des exercices de dislocation, ou de leur confier des emplois dangereux pour leur vie, leur santé ou leur moralité ». Et si la question de la moralité reste tributaire du jugement de chacun, la dangerosité de la tauromachie, elle, prête difficilement à caution.

S’il fait partie des plus célèbres, Michelito ne représente pourtant pas un cas isolé. Par le passé, des mesures ont déjà été prises contre des représentations taurines impliquant des toreros mineurs. L’Alliance Anticorrida rappelle ainsi la mise en garde à vue à Nîmes en mai 1996 d’ Andy Cartagena destinée à « l’empêcher de toréer ». De même, en 1997, l’ex-picador et directeur des arènes de Nîmes, Robert Pilès, avait été condamné pour infraction à la législation du travail après avoir permis à El Juli, alors âgé de 12 ans, d’exercer ses talents.

Bien que ces interdictions successives témoignent d’une volonté de mettre fin à cette mode de toreros toujours plus précoces, elles sont en totale incohérence avec les d’écoles taurines dont dispose à l’heure actuelle la France. Destinées à former de jeunes gens ayant embrassé la vocation de torero, elles dispensent un enseignement pratique mettant en scène des corridas. La moyenne d’âge de ces élèves est généralement comprise entre 10 à 17 ans, à l’image de l’école taurine établie à Arles, commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône.
Cécile Cassier
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